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Le sur-pâturage d’été : très pénalisant pour les prairies

Actualité02/07/2020Agriculture biologique

En ce début de juin 2020, la pousse de l’herbe est très fortement ralentie voire arrêtée dans la plupart des zones de la région, avec plus de 15 jours d’avance sur une année « moyenne ». Les parcelles avec du stock sur pied consommable (plus d’1 tonne de matière sèche) et un temps de repousse important (plus de 30 jours) méritent d’être pâturées prochainement avant que cette herbe ne se déssèche totalement sous l’effet du manque d’eau et d’une chaleur écrasante.

Par contre, les parcelles avec très peu d’herbe (moins d’1/2 tMS/ha), soit parce qu’elles n’ont pas eu d’eau depuis la fauche ou le dernier pâturage, soit parce que le temps de retour depuis la dernière exploitation est trop court (moins de 20 jours), doivent être « épargnées » par les animaux.


Dans ces parcelles, les plantes et le ray grass anglais en particulier, ont mobilisé leurs réserves depuis le dernier pâturage (ou la précédente fauche) pour refaire une feuille. Elles sont donc très fragiles, surtout en conditions chaudes et avec un sol sec. Les graminées les plus sensibles comme le ray grass anglais peuvent ainsi disparaitre en cours d’été si les animaux pâturent ou stagnent longtemps sur ces parcelles avec très peu d’herbe = SURPATURAGE. Le déplacement des animaux à la recherche du moindre brin d’herbe sera très préjudiciable aux bonnes espèces fourragères. Les vaches vont arracher une partie des talles de gaminées par leur pâturage ras et leurs sabots par leurs nombreux déplacements à la recherche des brins d’herbe.

 

En ce début de juin 2020, la pousse de l’herbe est très fortement ralentie voire arrêtée dans la plupart des zones de la région, avec plus de 15 jours d’avance sur une année « moyenne ». Les parcelles avec du stock sur pied consommable (plus
d’1 tonne de matières sèches par hectare) et un temps de repousse important (plus de 30 jours) méritent d’être pâturées prochainement avant que cette herbe ne se déssèche totalement sous l’effet du manque d’eau et d’une chaleur écrasante.

D’autres espèces beaucoup moins productives comme la porcelle enracinée ou la paquerette vont rapidement prendre la place de façon irrémédiable (cf. photo) car ce sont des plantes à rosettes que les vaches pâturent difficilement
Concernant l’élevage allaitant sur cette période d’été, lorsque que l’herbe est disponible, continuez à pâturer le maximum de parcelles, en privilégiant le pâturage à la fauche. En effet, récolter un foin pour le distribuer 8 jours plus tard n’est pas une solution économique

Voici donc quelques règles pour pérenniser vos prairies et adapter votre pâturage d’été en élevage allaitant :
• Intégrer les parcelles de fauche dans votre cycle de pâturage : doubler votre surface de pâturage de printemps.
Adapter les besoins des animaux aux types de prairies : des vaches taries sur des parcelles avec un fourrage ayant un stade
avancé, des vêlages de printemps sur les meilleures repousses…
Maintenir une rotation des animaux sur vos parcelles en limitant le temps de présence à 7 jours maximum.
Conserver un potentiel de repousse en ne descendant pas trop bas : 6 cm et présence de « vert » (partie de feuille) sur la
parcelle.
• Avoir des temps de retour plus long sur les parcelles d’un minimum de 40 jours, adapter à la pousse estivale
Et lorsque l’herbe pâturée n’est plus disponible, pour éviter ce surpâturage et alimenter vos animaux en économisant de la litière, stocker vos bovins sur une parcelle « parking ».


Cette parcelle peut être :
• Une prairie peu productive,
• Une prairie qui va être renouveler l’année suivante,
• Des chaumes de céréales.


De plus, il est préférable de plus qu’ils aient de l’ombre et de l’abreuvement sur réseau. Globalement, l’impact d’un surpâturage ou d’un grattage est important car pour un jour de présence en trop sur une parcelle, on perd 200 kg de matière sèche par hectare de production d’herbe, ce qui est considérable à l’échelle de l’exploitation. De plus, cela
peut mettre à mal la pérennité de la prairie.

 

En conclusion, afin de ne pas être obligés de renouveler des jeunes prairies non prévues dans la rotation en 2021, éviter à tout prix un surpâturage d’été sur ces parcelles fragiles.

 

Rédigés par Didier DESARMENIEN (Conseiller Agriculture Biologique) et Bénilde LOMELET (Conseiller Viande)

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