Mot de passe oublié ?
Seenovia > Actualités > Détail actualité

Stress Thermique : Comment gérer ces périodes à risques sur le plan de l’alimentation ?

Actualité03/07/2020

Chez la vache laitière, la chaleur extérieure et/ou l’hygrométrie force à augmenter leur rythme respiratoire. Le stress thermique provoque de nombreuses conséquences sur la santé de l'animal et sur sa production. L'alimentation est un des leviers de prévention...découvrez comment.

Contexte et conséquence du Stress Thermique chez la vache laitière :

La chaleur extérieure et/ou l’hygrométrie force les vaches à augmenter leur rythme respiratoire.

Première Conséquence : Acidose métabolique = consommation de tampon sanguin

Seconde conséquence en cascade : Instabilité Ruminale

Il faut donc gérer : Le risque d’acidose, la baisse de l’ingestion et aider la vache à refroidir son corps.

 

Sur les Fourrages :

 

Les actions préventives

 

En phase de stress thermique, les vaches réduisent naturellement leur ingestion.

Ce phénomène sera amplifié si vos fourrages ne sont pas d’excellente qualité et s’ils ont tendance à chauffer.

C’est pourquoi nous invitions les éleveurs à porter une très grande attention sur la confection des silos d’été. Il est stratégique de tout mettre en œuvre pour s’assurer de la conservation des fourrages en périodes de fortes chaleurs.

 

Rappel :

  • Tassage maximal lors de la récolte
  • Recours à une Bâche hermétique à l’air pour favoriser l’acidification et éviter les reprises de fermentations
  • Emploi de conservateurs sur les fourrages à risques comme les ensilages de légumineuses, ou les ensilages de maïs élevé en MS

 

Mode de distribution : en 2 fois par jour avec 70 % le soir (ration plus fraiche la nuit).

Choix des fourrages : les plus faibles en lignine, et les plus digestibles et ingestibles.

 

Les actions Curatives

 

Veiller à la stabilité des fourrages conservés au front d’attaque puis à l’auge

Il existe des solutions à base de sels d’acides qui se pulvérisent sur le front d’attaque pour vous aider à stabiliser les fourrages. (Exemple chez San’Elevage :  produit nommé «  SiloStar »)

 

 

Sur les Vaches :

 

  • Favoriser l’accès à une eau propre et de façon non limitante pour compenser les pertes par extra-chaleur.
  • Réduire le niveau de Cellulose de la ration d’environ 2 %, avec un minimum à 16 % de CB. La cellulose mobilise beaucoup d’énergie dans le processus de digestion du ruminant et produit de l’extra chaleur en grande quantité. Le fait de limiter ses apports permet de limiter l’encombrement et de permette la concentration en nutriment de la ration : protéine et énergie.
  • Veiller à la densité énergétique : re-densifier en cas de baisse d’ingestion via de l’énergie non acidogène :  Maïs grain Humide (si le niveau d’amidon total le permet), et/ou matières grasses saturées pour les troupeaux très performants ou à risque d’acidose par excès d’amidon.

On peut également revoir à la baisse la recommandation d’amidon total dans la ration à 23%/Kg MS.

L’ingestion des animaux a tendance à baisser sur les périodes de stress thermique. Il faut donc compenser cette baisse d’ingestion par une plus forte concentration dans la ration. Ce point permet d’éviter des pertes d’état sur les vaches pouvant par la suite engendrer des boiteries (notamment par la réduction des coussinets graisseux des sabots), des baisses de performances laitières ou des soucis de reproductions.

 

  • Remonter la concentration en protéines de la ration d’environ 1 % de MAT pour faire face à une éventuelle baisse d’ingestion et assurer un maintien des performances laitières.
  • Minéraux et Additif : comment adapter sa complémentation ?
  • Stimuler l’ingestion via les levures vivantes :  L’apport de levures vivante à forte dose, permet de soutenir et stimuler l’ingestion à la fois sur les vaches laitières (notamment en début de lactation) mais également chez les vaches en prépa Vêlage (très sensibles au stress thermique)  
  • Augmenter la couverture minérale et vitaminique via une hausse d’environ 50g/VL/jour des apports quotidiens en minéral afin de compenser les pertes en forte augmentation via les urines.
  • L’augmentation des apports de Sel sera arbitrée en fonction des autres apports de sodium, notamment ceux du bicarbonate de sodium.

La recommandation standard en hiver se situe à 1,7gr/kg MS. Il faut viser en été des apports entre 2,5 à 3gr/kg MS, sans aller au-delà.

 

  • Tamponner le rumen. En période de stress, il convient donc de renforcer les apports de substances tampons pour faire face à leurs fortes pertes, via leurs excrétions dans les urines.

Choix des différentes sources de substances tampons par ordre d’efficacité (du plus vers le moins) :

 

1- Utiliser une solution tampon à base de bicarbonate de potassium ou Carbonate de Potassium

Son apport contribue notablement au maintien du Taux butyreux.

 

2- Bicarbonate de Sodium à hauteur de 150 à 250 g/vl/jour en fonction de l’intensité du Stress th. Attention, le Bicarbonate peut engendrer une réaction d’échauffement de la ration en interagissant avec certains ensilages riches en acide acétique.

Pour éviter ce phénomène, présentez-le en libre-service avec pour seules contraintes de ne pas être limitant en apport de sel et de l’éloigner des abreuvoirs.

 

Recommandation à retenir :

  • Minéral avec BACA très positive
  • Fibre de type LUZERNE ou foin de première coupe car très riche en Potassium, tout en veillant au niveau de CB
  • BACA   > 300 meq/ Kg de MS permet d’augmenter l’ingestion totale de la vache et de favoriser l’excrétion des urines donc la perte chaleur

 

Prévention de l’acidose métabolique et Ruminale :

L’apport de certains sels d’acides organiques permet de consommer l’acide lactique du rumen pour le transformer en acide propionique, ce qui limite très efficacement les risques de déviations fermentaires au niveau métabolique. Cette solution est très répandue en Espagne et Italie sur les rations de taurillons en finitions et les vaches hautes productrices. Elle est naturellement présente dans la luzerne.

 

Sur la distribution de l’eau :

  • Vérifier le débit de l’eau de tous les abreuvoirs
  • Contrôler l’hygiène de l’eau : attention au biofilm qui se développe très vite en été
  • Nettoyer l’auge tous les jours
  • Viser 10 cm d’abreuvoir par VL

Rédigé par Germain NERE - Consultant Nutrition & Robot 

Photo © Denion DENION

Retour à la liste

Besoin de plus d'informations ?

Contactez-nous !

Contactez-nous !

... À voir aussi ...

Logo SeenergiLogo Natur'ElevageSan'ElevageLogo Multi Servives BovinLogo GénoCellulesLogo Medria Solutions